l’île rétive
se refuse encore à sceller tes mots
pourtant
du flux laborieux s’exondent des trophées
d’insolites tresses de nœuds d’agui
effets de femmes frisottant au soleil
au sel des palabreuses marées
mais aussi
des voix blessées
sanglées sous le silence des veuves
jusque dans la chronique des vents
tout cela
peu à peu se mêle
à la nuit limoneuse des mots
déjoue l’ailleurs
Poème extrait du recueil Brasure, d’Alain Le Beuze, poète brestois très inspiré par l’île d’Ouessant, notamment. Aux éditions Apogée.
(pour les deux illustrations, peinture acrylique au doigt, et pastels à l’huile sur papier)
8 commentaires
emilieberd · 4 mars 2018 à 11 11 09 03093
Tes peintures magnifiques s’accordent à merveille avec ce poème, amoureux et mystérieux.
Gwenaëlle · 4 mars 2018 à 11 11 12 03123
Merci Emilie!
Lewerentz · 4 mars 2018 à 13 01 16 03163
J’aime particulièrement la première acrylique ! 👌😊
Gwenaëlle · 4 mars 2018 à 13 01 17 03173
Chouette! Merci! 😀
aifelle · 4 mars 2018 à 17 05 36 03363
J’aime les deux acryliques, mais c’est vrai que la première est plus en mouvement. Parfaites avec le poème.
Gwenaëlle · 4 mars 2018 à 18 06 24 03243
Merci! L’île inspire toujours…
claudialucia Ma librairie · 14 mars 2018 à 20 08 49 03493
Les images sont parfaitement réussies, j’aime le déferlement des vagues de la première et les remous de la seconde et l’audace de couleurs.
Gwenaëlle · 14 mars 2018 à 21 09 48 03483
Merci!