Devenir l’artiste que l’on désire (suite)

La semaine dernière, je vous ai parlé des croyances et de la possibilité que nous avons de les changer, afin d’en adopter d’autres, qui nous servent mieux.

Le problème, c’est que lorsque nous voulons faire cela, les anciennes croyances demeurent et vont facilement s’imposer lorsque la première difficulté se présentera. Comment faire, alors, concrètement, pour s’en défaire et mettre en place un nouveau système?

Le secret est dans la répétition. Nos croyances ne sont que des pensées que nous avons pratiquées un certain nombre de fois, jusqu’à ce qu’elles deviennent automatiques. Bien sûr, on ne peut pas passer du jour au lendemain de “je suis nulle” à “je suis géniale”. Pour aller vers des croyances éloignées de notre réalité présente, il va falloir pratiquer quelques étapes intermédiaires. Par exemple :

  • je peux avoir de bonnes idées
  • j’apprends vite et suis capable d’utiliser mon savoir efficacement
  • c’est le temps et le travail qui font la différence
  • tous les jours, j’avance quoi qu’il arrive

Lorsque deux croyances contradictoires cohabitent, on ressent ce que l’on nomme une “dissonance cognitive”. D’où l’idée d’y aller progressivement et de se laisser du temps. Dans une situation critique, l’ancienne croyance va vouloir s’imposer – souvenez-vous, le cerveau cherche à faire le moins d’efforts possibles. Il suffit d’en avoir conscience, et de revenir à celle qui nous convient mieux. Peu à peu, la substitution va se faire. Il est important aussi de prêter attention aux mots que l’on utilise. Lorsque l’on dit à haute voix cette nouvelle croyance, il faut être attentif au ressenti, à la manière dont elle résonne en nous. Nous convient-elle? Nous semble-t-elle acceptable? “Je révolutionne le monde de l’art” va peut-être nous sembler moins crédible que “je parviens à exprimer toutes mes émotions sur la toile”…

Quand on désire mettre une nouvelle croyance en place, la répétition est importante, mais il faut également agir comme si l’on avait déjà adopté cette pensée. Prenons l’exemple de l’artiste qui veut travailler avec ses émotions et les exprimer sur la toile. Elle va se demander : si je suis cette artiste, comment je travaille? Je fais par exemple dix ou quinze minutes de méditation de pleine conscience avant de saisir mes pinceaux, pour ressentir ce qui se passe en moi. Je prends le temps de m’arrêter régulièrement dans mon travail pour voir si la toile reflète bien ce que je désire montrer. Quand je ressens une émotion, j’utilise un carnet pour la noter, et avec elle, les circonstances, et la manière dont tout cela vibre en moi. Je lis de la poésie. J’écoute de la musique, et je m’ouvre aux émotions que cela fait surgir… Je collecte des objets/papiers/images qui m’émeuvent, et me rappellent certains moments de ma vie. Ainsi, peu à peu, cette artiste met en place les conditions les plus favorables à la répétition de sa croyance : ses émotions deviennent véritablement la matière première de son travail.

Le cerveau cherche ce qui renforce ses croyances, aussi faut-il apprendre à repérer en soi, et autour de soi, les éléments qui vont venir confirmer la nouvelle croyance.

Pour vous aider à mettre cela en application, je vous propose une feuille d’exercices quotidiens que vous pouvez télécharger depuis cette page (après inscription, vous aurez accès à toutes les ressources).

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