Partir, revenir…
Certaines savent s’esquiver avec élégance, ou préparer les esprits à leur prochain départ pour que personne ne s’inquiète. Je n’ai pas eu cette grâce là. Je me suis réveillée un matin en me disant : je n’en peux plus! Et j’ai disparu!
J’ai cessé d’alimenter ce blog, d’ouvrir mon application Instagram (que je n’ouvrais pas souvent de toute façon). J’ai arrêté les vidéos, les newsletters, et tout ce qui constituait mon quotidien. J’ai posé mes pinceaux et tout laissé en vrac sur ma table de travail. J’étais au bout de mes réserves d’énergie, et la pause était devenue incontournable.
Quand le corps dit “Stop”!
Insomnies chroniques, douleurs articulaires et dorsales, perte de sens et d’envie : tous les signes étaient là pour crier haut et fort que quelque chose n’allait pas. Alors j’ai obéi au corps, qui sait très bien signifier quand trop, c’est trop. Voilà pourquoi vous n’avez eu aucune nouvelle depuis longtemps… J’avais besoin de me régénérer, de me retaper, de reconstituer mes réserves d’énergie.
Maintenant, je reviens doucement ici, et dans la peinture. J’ai eu le temps de me poser les questions nécessaires, de faire un peu de ménage – je faisais trop de choses! – et de ré-établir des priorités. J’ai eu le temps de me vider la tête, de reposer mon corps, de faire quelques bonnes nuits de sommeil. J’ai repris la natation, qui me fait beaucoup de bien. Je suis allée visiter l’expo d’Ernest Pignon Ernest, à Landerneau, avec des amies chères.
Revenir mais comment?
Je me sens mieux, c’est indéniable. Mais je sais aussi que ce mieux reste fragile et que je vais devoir faire attention. Je ne pourrai pas reprendre sur le même rythme, alimenter en contenu blog, chaine Youtube, réseaux sociaux, plus développer ma création, poursuivre et étendre mes stages. J’ai fait des choix, pour les prochains mois. Je vais privilégier ce qui compte le plus pour moi, ce qui donne vraiment du sens à ma vie : la création et la transmission. Le reste attendra…
Entre l’art et la vie, certains choisissent l’art. Moi, je choisis la vie. C’est à dire que ma santé physique et mentale prime sur le reste. Que ma qualité de vie est plus importante que le nombre de gens qui me suivent ici ou là. Je veux privilégier ce qui donne du sens à mon existence, mais aussi ce qui me remplit d’énergie. Et éliminer au maximum ce qui m’en prive…
Par exemple, j’aime beaucoup faire des vidéos, mais cela me prend un temps fou, me demande beaucoup d’efforts, et ne me rapporte rien. Les algorithmes de YouTube ne favorisent pas les petites chaines, donc, je devrais faire des efforts démesurés pour gagner en audience, et espérer pouvoir un jour monétiser ma chaine. Je ne veux plus consacrer (trop) de temps à cela.
Un beau projet
A côté de ces questionnements et choix personnels, un beau projet est apparu, proposé par Caroline Boyfield, artiste franco-anglaise installée depuis quelques années dans le Finistère nord. C’est un projet que nous menons à trois – Caroline, Irvi et moi – ancré en Bretagne, tourné vers l’univers des ports, et qui débouchera peut-être sur une collaboration avec des artistes irlandais, autour du magazine Swerve. C’est très excitant, et surtout une expérience inédite et enrichissante de travailler à plusieurs sur un même projet!
Sur un plan plus personnel, je vais travailler aussi à “exporter” mes stages, dans le Finistère et la Bretagne dans un premier temps. Cela me permettra d’aller à la rencontre de davantage d’artistes. J’aimerais aussi trouver une salle plus grande dans les Monts d’Arrée, et pouvoir ainsi utiliser mon atelier de Botbihan pour moi. A l’usage, je me suis rendu compte que l’espace est parfait pour un atelier d’artiste, un peu exigu pour proposer des stages…
Si vous connaissez des organismes qui pourraient être intéressés par des stages de peinture acrylique, collage, etc… , dites-le moi! Toutes les options sont à considérer.
Voilà pour cette “reprise”. Merci à celles et ceux qui m’ont envoyé des messages de soutien, à mes amies qui sont toujours là pour m’épauler! Je vous souhaite une bonne fin de semaine et vous laisse sur cette image de paysage enneigé, si loin de la Bretagne, prise dans l’est de la France, le week-end dernier, alors que je rendais visite à mon (tourbillon de) fils ainé.
ps : à l’attention de Nicole qui m’a laissé un message mais sans adresse mail (c’est de ma faute, mon formulaire n’en comportait pas la mention! ), oui je compte organiser des stages plus longs. Si vous êtes abonnée au blog ou à la newsletter, je vous tiendrai au courant! Merci pour vos mots et à bientôt!