Alléger sa vie!

Bonjour amie lectrice, ami lecteur,

j’espère que ton cœur bat lent et fort, que ton regard porte jusqu’à tes rêves et que tu rayonnes de joie! Je te propose aujourd’hui de réfléchir à une façon d’alléger ta vie.

Une drôle de valise

Oui, aujourd’hui, je voudrais que tu imagines une valise. Je sais, c’est une demande un peu surprenante, mais s’il te plait, joue le jeu! Assieds-toi, ferme les yeux, et imagine cette valise. Elle tourne depuis un quart d’heure sur le tapis de l’arrivée des bagages du terminal 2F à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle. Elle est usée, abîmée même par endroits. Elle a des étiquettes partout, certaines sont déchirées. C’est une valise qui a vécu. Elle semble lourde! Et curieusement personne ne se décide à la retirer du manège. Elle passe, et repasse, inlassable.

Photo de Ray Harrington sur Unsplash

Maintenant, imagine qu’elle contient les griefs de toute une vie. Tous les mensonges, les trahisons, les insultes, les lâchetés que son (ou sa) propriétaire a subi.

Et ce (ou cette) propriétaire, c’est toi, c’est moi.

Dans la valise, il y un paquet de regrets, un vaporisateur d’eau de remords et des lettres d’amour jamais expédiées. Il y a de la souffrance à l’état solide, tant elle s’est accumulée depuis longtemps. Il y a des paroles blessantes comme des lames de rasoir. Des moqueries, des méchancetés qui remontent à la cour de récré. Il y a des trahisons lourdes comme des cailloux. Tout ce qui t’a fait mal, tout ce qui t’a blessé(e), tout ce qui a sapé ton moral, ta confiance en toi, tes rêves est là, dans cette valise, qui tourne et qui tourne encore.

Un choix de vie

Maintenant, amie, ami, tu as le choix.

Tu peux aller t’emparer de la valise, et continuer à la tirer derrière toi. Tu peux même continuer à y mettre tout un tas de déceptions et de renoncements. C’est une valise magique: elle n’a pas de fond!

Ou bien tu peux la laisser là. Oui, tu peux abandonner ta valise de griefs là, sur le tapis roulant de l’aéroport. Si personne ne vient la chercher, qui sait ce qui arrivera? La brigade de déminage viendra peut-être la faire sauter. Ou bien elle finira aux objets trouvés. Et ta vie en sera considérablement allégée!

Alors, as-tu envie de voyager léger? Vas-tu laisser derrière toi toute cette souffrance que tu trimbales depuis des années, et qui t’alourdit, et te ralentit? Tu peux abandonner la valise, là, tout de suite. Ou bien continuer à l’emmener partout avec toi. C’est toi qui vois…

Si je te dis ça, c’est parce que moi aussi je me coltinais une valise de griefs taille XXL. Mais un soir, avant de m’endormir, je me suis dit que je pouvais arrêter de me déformer la colonne vertébrale à force de porter tout ça. Parce qu’en vrai, je m’en moque de ce qu’untel m’a dit, de ce qui a échoué, des trahisons et des rancœurs! Qu’est-ce que ça peut faire? C’est du passé. Ça fait partie de l’expérience humaine. Je ne peux plus rien pour le changer.

Quel lien avec l’art et la création?

Mais tu te demandes peut-être ce que tout cela a à voir avec l’art et la création. Eh bien, la réponse est simple : parfois, on trimballe aussi une valise de “griefs” vis à vis de son art ou de sa pratique créative, pour tout un tas de raisons. Peu à peu, ce qui nous enchantait est devenu difficile ou pesant. On s’y met avec moins d’entrain, voire on ne s’y met plus du tout. On ressent de la frustration, de la déception. Ou bien on a le sentiment de se heurter à un obstacle si haut qu’on n’en viendra jamais à bout.

La relation que l’on entretient avec la création est très semblable à celle que l’on entretient avec sa vie. Est-ce que l’on charge les autres (ou la pratique artistique) d’attentes personnelles qu’e ni les uns ni les autres’ils ne peuvent combler? Laisse-t-on reposer notre bonheur sur le fait de réussir ou de séduire? Laisse-t-on des facteurs extérieurs définir qui l’on est? Si je vends des toiles, je suis une artiste. Si je ne vends rien, je ne suis personne...

Si tu te reconnais là-dedans, comme je peux me reconnaitre par moments dans ces attitudes aussi (c’est très humain tout cela!) il est peut-être temps de faire la part des choses. De prendre le temps de redéfinir ce que tu attends de la vie ou de ta pratique artistique et de voir ce qui relève de ta responsabilité. J’ai lu un livre récemment, qui est une bonne base pour penser à toutes ces questions qui te permettraient d’alléger ta vie. Il est traduit (moyennement…) du japonais, et développe sous forme de dialogue entre un jeune homme et un philosophe la vision de la vie du psychothérapeute Alfred Adler.

C’est une approche de la vie à la fois libératrice et exigeante. Les concepts sont bien expliqués, et assortis de nombreux exemples qui permettent de dépasser une théorie qui pourrait être parfois indigeste pour aller vers le concret.

Même si la traduction peut être un frein, je recommande cette lecture à toutes celles et tous ceux qui se posent des questions sur la direction qu’elles et ils veulent donner à leur vie, qu’ils aient 15 ou 65 ans.

Lisez-le et revenez me dire ce que vous en avez pensé!


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2 Commentaires

  1. Il y a quelques années, à l’aide de l’hypnose, j’ai vidé des malles cabines ! ça fait un bien fou, mais peut-être que je devrais le refaire ? Parce que nos valises personnelles ont tendance à vite se remplir à nouveau…

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