L’artiste n’est pas solitaire
La solitude de l’artiste
L’artiste est souvent vu comme un être solitaire, qui travaille, seul(e) dans son atelier à longueur de journée. Ses vernissages et expositions lui tiendraient lieu de moments de sociabilité… Loin de cette image d’Epinal, un peu dépassée à l’heure des réseaux sociaux et du village planétaire, les artistes aiment bien sûr la solitude de leur atelier, mais pas tout le temps. Aujourd’hui, il existe de nombreux moyens de se connecter à ses pairs, d’échanger sur de multiples sujets, de partager ses pratiques et ses défis.
Depuis que j’ai mon atelier à Botbihan, j’ai eu la chance de pouvoir tester plusieurs formules. Il y a eu les ateliers ouverts : les artistes qui le voulaient venaient travailler sur leurs peintures, dans le même espace, pendant quelques heures. Il y a eu les stages : un groupe de quelques personnes se forme ensemble sur un même sujet. Plus récemment, j’ai créé un groupe virtuel sur Facebook, où je propose un challenge mensuel. Enfin, personnellement, je fais partie d’un petit groupe d’artistes européennes et nous nous retrouvons, à distance, une fois par mois pour faire le point sur notre actualité, échanger sur divers sujets, en dépassant un peu les frontières.
Dans toutes ces formules, je ne vois que des avantages.
La coopération
La compétition est quelque chose qui ne devrait pas exister entre artistes. Nous sommes tous différents, et suivons tous notre propre chemin. Dans ces conditions, toute forme de concurrence est sans objet. Mais la société est ainsi faite aujourd’hui, qu’elle met tout le monde en compétition, et les artistes n’échappent pas toujours à la règle. Fort heureusement, tous ne cèdent pas à cette tendance et ce qui me frappe, c’est la coopération qui existe nous. Dans mon groupe Art/System, celles qui savent transmettent à celles qui ont besoin de conseils. Avec mes collègues européennes, c’est pareil. Celle qui est la plus avancée sur un sujet partage son point de vue, ses idées et ses astuces.

Dans l’atelier de Botbihan
L’émulation
S’il n’y a pas de compétition, il y a, par contre, une saine émulation. Voir les autres créer donne envie de se lancer. Celles qui sont plus avancées tirent les autres en avant. L’élan de la création se propage et incite toutes celles et ceux qui le désirent à prendre pinceaux et ciseaux pour créer quelque chose. La créativité est contagieuse mais sans danger, au contraire!
Une absence de jugement
Certaines sont plus avancées, et alors? Tout le monde part de zéro de toute façon, et a besoin de temps de progresser. Ce qui caractérise souvent les artistes, c’est qu’ils n’ont jamais le sentiment d’être “arrivés” et donc de savoir mieux que les autres. Tout le monde a une marge de progression possible. L’important, c’est d’encourager le fait d’avoir osé, de s’être lancé, d’avoir testé quelque chose de nouveau. Partager son savoir et son enthousiasme donne envie aux autres d’expérimenter.
Encouragements
Dans les stages comme dans le groupe Art/System, il y a toujours beaucoup d’encouragements, et c’est vraiment ce qui alimente nos petits moteurs respectifs. Avoir un “retour” en direct, voir que les autres apprécient nos idées, nos techniques, notre démarche est satisfaisant, et c’est aussi ce qui donne envie de continuer. J’aime beaucoup, lors des stages, quand les participantes vont voir ce que les autres ont fait et s’extasient sur tel ou tel aspect. Il y a toujours quelque chose de positif à souligner.
Inspiration
Voir comment chacune s’empare d’une consigne, d’un thème est passionnant. Les points de vue sont tous différents, les approches aussi. On apprend beaucoup en regardant le travail des autres, et en cherchant à comprendre comment il résonne en nous. Une idée en amène une autre, puis une autre. Il ne s’agit pas de copier, mais de laisser l’arborescence des idées se construire peu à peu.
Pour conclure
Parmi les autres avantages que je ne développe pas ici, on pourrait citer : la possibilité de voir naitre des amitiés, des occasions de co-création ou d’organisation d’évènements communs, le développement d’une transversalité qui incluerait peintre, écrivains, photographes, etc…
La solitude de l’artiste n’est pas une fatalité, et si elle vous pèse, il existe de nombreuses façons de la rompre. Si vous désirez intégrer le groupe Art/System, vous serez bienvenu(e). En Avril, on a créé une collection de petits livrets. En mai, on travaillé sur le thème de la fleur. Et en juin, on va démarrer le mois avec un nouveau sujet, très vaste et riche de possibilités!
Je suis convaincue que travailler en commun est une part importante de la vie d’artiste, quelle que soit la forme que cela prend. Et vous? Qu’en pensez-vous? Avez-vous déjà essayé quelques formules? Lesquelles?

Un roman
J’aime souvent les choix faits par cette maison d’édition. Une fois encore, je n’ai pas été déçue par cette histoire qui se déroule en Géorgie, à la fin de la guerre de Sécession.
Sur un coup de tête, George Walker, propriétaire terrien blanc décide d’embaucher deux esclaves affranchis pour mener à bien un projet agricole. Mais si la nouvelle loi qui met fin à l’esclavage s’applique, les esprits, eux, n’acceptent pas cet état de fait.
Un premier roman maitrisé, avec des personnages humains, émouvants et malgré les circonstances, beaucoup d’espoir.
La recette que j’ai envie d’essayer
Depuis un petit moment déjà l’idée de faire de petits gâteaux tout simples pour accompagner le thé de l’après-midi me trotte dans la tête, sans que je la mette à exécution. J’attendais sans doute de trouver la recette qui me tenterait. C’est chose faite sur le blog Chez Becky et Liz où l’on trouve une mine d’infos et de recettes britanniques. Et cette recette de shortbreads faciles!
Et vous, quelle est votre gourmandise préférée, dans la série “simple et facile à faire”? Echangez vos bons plans dans les commentaires!
(photo extraite du blog Chez Becky et Liz)

Transferts d’images avec une plaque de gélatine
Quand j’ai fait découvrir cette technique à mes stagiaires, à l’atelier, elles ont a-do-ré! Alors pour celles et ceux qui ne connaitraient pas encore, je partage cette vidéo de Laety Sia, qui explique la technique du transfert d’image.
Est-ce que l’on sait toujours rire en France?
La question mérite d’être posée car depuis plusieurs années, les satiristes ont disparu du paysage et plus grand monde ne chambre les politiques et les puissants, comme le faisaient autrefois un Le Luron, un Coluche ou un Guillon. Pourtant, ailleurs, l’humour et la dérision se portent bien. Mais c’est vrai qu’il faut avoir les épaules suffisamment solides pour supporter quelques minutes de raillerie. Et un ego qui ne prend pas toute la place… Dans cette vidéo, Adrien Denouette nous explique la tradition du “roast” dans les pays anglo-saxons.
Deux nouvelles collections : Flora et Portuaire.
Avant de vous laisser savourer votre brunch, je vous rappelle que mes deux nouvelles collections de peintures sur papier sont disponibles dans la boutique. Et les frais d’envoi sont offerts jusqu’au 31 mai.


Je m’arrête là pour ce dimanche. J’espère que ce brunch créatif et récréatif vous a plu. Je vous invite à laisser vos petits mots dans les commentaires. Merci d’être là!
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